02 Jan La Louisiane a sa propre tradition de gâteau des Rois
Le Twelth Night Cake ou King Cake est la version américaine du gâteau des Rois dégusté le 6 janvier pour l’Épiphanie. Ce jour spécifique est aussi appelé “Twelfth Night” (la Douzieme Nuit), “Little Christmas”, (le Petit Noël), ou “Kings Day” (le Jour des Rois). Il ouvre en même temps la saison du Carnaval, qui dure jusqu’à Mardi Gras.
Le King Cake est une spécialité de Louisiane, qui trouve son origine dans les spécialités culinaires de fin d’année européennes, que ce soient le stöllen allemand, le Roscon de Reyes espagnol, le panettone italien ou le gâteau des Rois provençal… Ces desserts de fête, datant du Moyen-Age, couvrant la période de Noël à l’Épiphanie, n’étaient consommés que durant ces festivités, car ils coûtaient cher. Ils sont faits de farine de froment, de sucre, de beurre, d’œufs, de fruits séchés, parfois fourrés à la pâte d’amande.
Un gâteau des Rois très coloré
Le King Cake ressemble assez au gâteau des Rois provençal, par sa forme, mais sa décoration compte trois teintes de glaçage : le violet pour la justice, le vert pour la foi et l’or pour le pouvoir. On le décore ensuite de bonbons, dragées, caramels et fruits confits.
Cette tradition a été apportée par les créoles, descendants des colons français et espagnols installés à la Nouvelle Orléans. Ils ont conservé la tradition française de la Brioche des Rois de Provence et la tradition espagnole du Bal. Pour les Espagnols en effet, le 6 janvier est “Le Petit Noël” ou “Little Christmas”. Des cadeaux sont échangés et des bals sont donnés. Ce gâteau brioché est consommé tout au long de la saison du carnaval, soit de janvier jusqu’à Mardi Gras.
Une fève rouge ou une figurine représentant Jésus est introduite dans la pâte et cuite dans la brioche. Avant la guerre civile américaine, la fève de Provence était de l’or, des diamants, des bagues… Après la guerre et l’âge d’or des galas et bals de carnaval créoles, les pois, les haricots, les noix de pécan et les pièces de monnaie les ont remplacés.
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