15 Jan Les Députés votent le « manger local » dans la restauration publique collective
Une bonne nouvelle pour toutes celles et ceux qui fréquentent la restauration collective publique, ils pourront manger davantage « local ». En effet, le 13 janvier 2016, les Députés ont voté à l’unanimité la proposition de loi portée par Brigitte Allain, Députée de Dordogne et agricultrice de son état, prévoyant notamment que 40% de produits soient locaux, issus de l’alimentation durable et de saison.
Cette loi prévoit donc que, d’ici au 1er janvier 2020, les repas servis dans les restaurants collectifs publics (cantines scolaires, hôpitaux, maisons de retraite,…) comportent au moins 40% de produits issus de circuits courts et/ou répondant à des critères de développement durable, comme la saisonnalité. 20% seront également être issus de l’agriculture biologique. Leur qualité et leur origine devront également être mentionnées. C’est l’Observatoire de l’Alimentation qui sera chargé de donner aux organismes publics de restauration collective les outils méthodologiques leur permettant de définir les 40% de produits locaux.
Personnellement, je trouve que 40% d’ingrédients issus de circuits courts et 20% de l’agriculture bio, ce n’est pas énorme mais c’est déjà un début. Xavier Denamur, restaurateur à Paris, nous a prouvé dans son ouvrage, « Et si on mettait vraiment à table », qu’il est possible de manger des produits locaux et de saison, sans payer plus cher, bien au contraire.
Dans ce cadre-là, la loi pourra avoir des impacts positifs sur l’emploi, l’environnement, voire le développement territorial. Nous pourrons (et nous devons) ainsi faire travailler davantage nos producteurs locaux, qui aiment et respectent leur travail. Sans compter que manger local fait évoluer les mentalités, on essaie davantage de réduire le gaspillage alimentaire, on évite de faire venir des aliments de très loin alors que nous avons les mêmes à côté, on trie davantage les déchets…
Pour mémoire, en juillet 2015, Brigitte Allain a publié un rapport intitulé « Et si on mangeait local… », qui tendait à « favoriser l’ancrage territorial de l’alimentation » et à répondre à « une attente citoyenne ». Pour preuve, l’association « Agir pour l’environnement » a même lancé la pétition « Manger bio et local dans les cantines, c’est possible » qui a été abondamment relayée sur les réseaux sociaux et qui a recueilli à ce jour plus de 112 000 signatures.
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