Un apéro-polar très convivial avec Nicolas Lebel, épicurien passionné de cinéma

Un apéro-polar très convivial avec Nicolas Lebel, épicurien passionné de cinéma

Nicolas Lebel (Brigitte Baudesson)Le 28 août dernier, ma copine blogueuse Sabine de « Ma Bibliothèque Bleue » a invité l’écrivain Nicolas Lebel à un apéro-polar, à la Librairie « La Portée des Mots » à Salon. Devant un public très nombreux et captivé, le sympathique auteur de « L’heure des fous », plébiscité par les lecteurs et la presse, et du « Jour des Morts », nous a proposé une rencontre littéraire et gourmande, très conviviale et instructive, autour de l’univers de ses livres et de ses personnages, mais aussi la découverte de son travail d’écriture et de documentation. Lou Pastourel, le fromager bien connu des Salonais, nous a permis de découvrir des fromages à tomber par-terre, comme le Ste-Maure de Touraine et le Gouda truffé !

J’y étais et j’ai vraiment passé un très bon moment. J’ai été ravie de pouvoir discuter avec Nicolas Lebel, linguiste, traducteur et professeur d’anglais, qui est aussi un épicurien, passionné de polar et de cinéma. Alors qu’il commençait déjà à être tard, il a répondu à toutes mes questions, avec simplicité et bonne humeur. Je n’ai pas résisté à la tentation de lui poser quelques questions gourmandes.

Est-ce que la gastronomie tient une place dans vos romans, à l’instar de Manuel Vázquez Montalbán, écrivain espagnol, avec ses « Recettes immorales » ou Gilles Del Pappas qui joint toujours des recettes à la fin de ses polars ?

J’aime manger bien ! J’aime goûter des choses nouvelles ! La bonne bouffe tient une place importante dans ma vie parce qu’à une époque où l’on néglige le goût, où les fruits, les légumes, les fromages deviennent insipides, il est crucial de lui redonner une place prépondérante. Nous avons en France une tradition pluri-centenaire de la gastronomie. Nous n’avons cessé d’explorer, de créer, de codifier, de mettre en scène nos repas et nos menus, ce qui a fait de notre cuisine une référence mondiale. Notre histoire est enluminée de cuistots, de pâtissiers, de Vattel à La Varenne en passant par Bocuse et Bechameil. C’est un élément central de notre culture et donc de notre société.

Et si le polar est une littérature qui dépeint notre société, comment peut-on omettre la cuisine ? Le polar étant aussi une littérature des sens, comment oublier le goût ? La gastronomie a donc trouvé une place très naturellement dans mes romans. Mes personnages deviennent lyriques à l’approche d’un bon plat ou d’un bon vin. Ou sont capables de scandales lorsqu’on leur sert un truc abject. Je les ai bien éduqués !

Vous êtes connu pour être épicurien, quel est votre plat préféré et celui que vous réussissez le mieux ?

Je suis un piètre cuisinier. Et ça ne risque pas de s’arranger : ma femme m’interdit de me mettre aux fourneaux. Elle redoute que je ne double ou triple de volume en un temps record si je commence à cuisiner. Alors je me contente de goûter la cuisine des autres (je confesse que c’est un arrangement qui me va…). En revanche, je bichonne ma cave à vins !

Je peine à élire mon plat préféré, le résultat changeant au gré des saisons, de mon emplacement, de mes humeurs. Je dirais que je suis assez fier du foie gras que je produis chaque Noël.

Retrouvez toutes les photos de cette rencontre littéraire et gourmande sur la page Facebook de Gourmicom.

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