13 Jan Les Doggys Bags ne sont pas obligatoires, mais fortement conseillés !
Vous avez certainement lu dans la presse en début d’année que les restaurateurs ont désormais l’obligation de proposer au 1er janvier 2016 à leur clients des doggy bags. En fait, il n’en est rien, même s’ils sont fortement conseillés !
En effet, les restaurateurs sont seulement soumis à une obligation de tri lorsqu’ils produisent plus de 10 tonnes de biodéchets par an (environ 150 à 200 couverts/jour), à partir du 1er janvier 2016. Ils ne sont donc en rien obligés de proposer un doggy bag. Cependant, cette solution est recommandée par l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) comme l’un des moyens de lutter contre le gaspillage alimentaire. Début janvier 2015, elle a d’ailleurs signé un partenariat avec Take Away, une start-up française qui commercialise des boîtes cartonnées micro-ondables, afin de généraliser la pratique du doggy bag. Pour ma part, je soutiens fortement à cette initiative qui fonctionne très bien Outre Atlantique et en Asie. Alors pourquoi pas chez nous ?
A titre d’exemple, j’ai mangé dans un restaurant de Salon-de-Provence et il restait dans mon assiette au moins la moitié du plat, tellement il était copieux. J’ai demandé un doggy bag et là, ô surprise, le serveur m’a répondu tout penaud que le patron ne voulait pas. Il a invoqué une raison fumeuse, comme quoi tout le monde voudrait repartir avec son plat… J’ai même proposé de payer la boîte pour l’emporter. Rien n’y a fait. J’ai donc décidé de boycotter ce restaurateur indélicat (même si ses plats sont bons !) ! A contrario, je peux citer le restaurant marocain « Le Riad » à Aix, qui nous a gentiment emballé le pain à la semoule qui restait, ou encore le Memphis Coffee de la Valentine d’où je suis partie avec l’équivalent d’un repas pour une personne, tant mes quesadillas étaient servies généreusement. J’ai pu faire un repas entier rien qu’avec les restes.
Tous ces exemples pour vous dire qu’il n’y a rien de honteux à demander un doggy bag quand on n’a pas fini son repas. On est bien content le lendemain de le retrouver, on évite ainsi le gaspillage et on fait des économies. En cette période de crise, c’est très appréciable ! Nous devons devenir, autant que possible, des consommateurs responsables et l’apprendre à nos enfants. Aux Etats-Unis ou au Canada où j’ai vécu 7 ans, le serveur vous amène généralement les restes de votre repas emballé, avec votre addition, tant c’est rentré dans les moeurs, vous n’avez même pas à demander. Le contraire les choquerait même, je pense !
Parmi les excuses invoquées pour ne pas proposer de doggy bags, j’ai vu souvent revenir « Outre la chaîne du froid qui n’est plus respectée, c’est la responsabilité du restaurateur si, suite a une mauvaise conservation du doggy bag dans une voiture, un sac à main…, il y a une intoxication alimentaire. » Il faut savoir que la responsabilité du restaurateur s’arrête au moment où vous franchissez le seuil de sa porte. Je cite le syndicat professionnel Synhorcat-GNI : « Afin de répondre aux craintes des professionnels, il est important de préciser que la responsabilité de ces derniers s’arrête à partir du moment où le repas est remis au consommateur. De plus, d’un point de vue réglementaire, rien ne s’oppose à emporter ce qui n’a pas été consommé ; et ceci sans étiquetage de traçabilité obligatoire sur le contenant ». Dans ces conditions, je trouve le fait de s’opposer à la lutte contre le gaspillage alimentaire rétrograde et irresponsable !
Enfin, rappelons que le 9 décembre 2015, en pleine COP 21, les Députés ont voté à l’unanimité un ensemble de mesures de lutte contre le gaspillage alimentaire. « Cette proposition de loi permettra de « bâtir un cadre légal contre le gaspillage. La France deviendra le pays le plus volontariste d’Europe » en ce domaine, a déclaré son rapporteur, Guillaume Garot, ancien ministre délégué à l’Agroalimentaire. Elle devrait être présentée au Sénat début 2016, en vue d’une adoption définitive rapide.
Laura HANTZ
Posté à 10:04h, 15 janvierCoucou,
Je trouve qu’il n’y a rien de honteux!
Ce qui est honteux, c’est de voir toute cette nourriture gâchée. Puis après tout, ton plat, tu l’a payé, donc je ne vois pas ce qui les dérangent !
Caroline
Posté à 14:04h, 15 janvierJe suis d’accord avec toi Laura, la seule chose honteuse, c’est de gâcher la nourriture !
Sabine PERNET
Posté à 09:23h, 18 janvierBonjour Caroline,
Je me souviens de mon premier voyage aux US, avec mon mari. Nous étions à l’hôtel, dans une petite chambre sans réfrigérateur… et lors de notre première sortie dans un restaurant, l’assiette étant tellement grande, je n’ai pas su finir. Le serveur ne nous a même pas posé la question, il a fait les doggys bags.
Quand, en bon français, nous lui avons dit non merci, il n’a pas compris que nous ne pouvions simplement pas les garder dans la chambre d’hôtel, sans frigo. Il a pensé que nous n’avions pas aimé ses plats… et nous avons donc eu droit à la visite du responsable qui voulait en savoir plus et s’excuser !
Nous leur avons expliqué les choses et mon mari a fini par trouver une solution toute simple : nous avons pris les doggys bags et les avons offert à des sans-abris sur le chemin du retour… c’était il a près de 10 ans !
Depuis, nous avons beaucoup voyagé et le doggy bag est vraiment très présent dans tous les pays anglo-saxons. Le principe est finalement très intéressant et il y a toujours moyen d’en faire quelque chose, pour soi ou pour les autres.
Caroline
Posté à 10:09h, 18 janvierMerci pour ce témoignage Sabine. Je pense que c’est une question de mentalité et il faut sérieusement que celle des Français évolue !! Il n’y a rien de honteux à emporter ce qu’on a payé. Et si on n’en veut pas, on peut effectivement le donner à un sans-abri. On fait en plus une bonne action !
Elo Labrune
Posté à 14:04h, 20 janvierEnfin ! C’était plutôt la honte de gâcher. Une belle mesure, en espérant que ça suive 🙂 Bises. La Brune.