Vis ma vie de blogueuse culinaire

Vis ma vie de blogueuse culinaire

caroline-Générosi-Herpin

En discutant des blogs et des blogueurs autour de moi, je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup de malentendus et d’idées reçues sur cette occupation (métier ?). Les blogueurs seraient payés pour tester des produits (donc à la solde des marques) et passeraient leur temps à se pavaner dans les restaurants aux frais de la princesse (je grossis bien sûr le trait ! – et je grossis tout court d’ailleurs aussi). Voici une bien vilaine image ! J’ai donc décidé de partager avec vous mon quotidien de blogueuse culinaire. Vous allez voir, je ne m’ennuie pas (ça, c’est sûr !) et tenir un blog, c’est un boulot à temps plein !

Tout d’abord, une petite présentation de votre humble servante : je travaille à temps plein dans la communication, je suis également correspondante de presse pour le Régional, hebdomadaire du Pays salonais, consultante indépendante en communication, community manager et blogueuse culinaire.

Je commence ma journée à 7h20 en partageant les articles de mon blog sur les réseaux sociaux et en répondant aux commentaires de mes lecteurs. J’écris également mes articles pour le journal. Je file ensuite pour une matinée de boulot.

Entre midi et deux, rebelote. Je réponds aux commentaires, je partage des articles, j’en rédige d’autres. Puis c’est reparti pour une après-midi au bureau.

Le soir, c’est complet aussi ! Soit je suis à la maison et j’écris mes prochains articles, je les programme pour le lendemain, je réponds aux commentaires de l’après-midi. Soit je suis en réunion avec mes clients pour mes missions de community manager ou d’attachée de presse, soit je suis sur le terrain pour interviewer des acteurs de la vie locale pour le Régional, soit j’assiste à un lancement de produit, une inauguration ou une conférence, le tout pour mon blog.

caroline

Le week-end, je teste de temps en temps des produits. Oui, j’avoue, on m’en propose quelquefois et souvent, je dis « oui ». Encore faut-il que cela corresponde à la ligne éditoriale de mon blog, c’est-à-dire (au choix) une production artisanale, bio, locale, française, innovante, sans gluten, vegan, respectueux des animaux… Je le fais bénévolement car j’ai souvent envie d’aider des entreprises à se développer, je me dis que je leur aurais donné un petit coup de pouce à ma manière. Par contre, si j’en parle, c’est que j’ai aimé le produit, sinon je fais l’impasse dessus. On peut avoir de grosses discussions là-dessus, faut-il en parler même si on n’a pas aimé. J’estime que, si les entreprises m’ont fait confiance pour tester leurs produits, je vais leur dire franchement ce que j’en ai pensé mais je ne suis pas là pour les casser non plus ! On peut prendre le problème sous un autre angle, si c’est moi qui ai acheté le produit de mon propre chef et que je n’ai pas aimé certains aspects, j’en parle ! On reprend : tous les tests sur ce blog sont sincères et n’ont pas été achetés.

Faisons une parenthèse sur les contenus sponsorisés. Etant une professionnelle de la communication, il peut m’arriver de faire des contenus sponsorisés où les entreprises seront valorisées. La loi (et l’éthique) nous oblige à indiquer que c’est de la publicité. Je ne trompe donc pas mes lecteurs si je publie (très rarement) ce type de contenus. De plus, je n’accepte que des sujets qui rentrent dans la ligne éditoriale de mon blog (je vous fais grâce de la liste, j’en ai déjà parlé plus haut…). Je ne souhaite pas que mon blog ressemble à un Las Vegas en plein petit mais en aussi moche !

Je reprends : le week-end, je teste des plats et je les prends en photo, voire en vidéo depuis que j’ai lancé ma WebTV. Je prépare mes recettes pour alimenter le blog durant la semaine. On ne s’en rend pas compte mais ça prend un temps fou car bien sûr, il faut cuisiner et noter les recettes, il faut mettre en scène un minimum les plats et les prendre en photo. On se retrouve finalement cuisinier, styliste culinaire, photographe…

Caroline Môle Passedat

Je vais souvent au restaurant et là, les gens sont souvent surpris quand je leur dis que je paie mes repas. Et oui, j’adore manger (et mon mari aussi, ça tombe !). Je pense que c’est important de garder cette indépendance car je peux dire ce que je pense. Je trouve que cela ferait un peu désordre si je cassais un restaurateur qui m’a invitée.

On récapitule : mon blog me demande beaucoup d’investissement et de temps. Il me coûte plus d’argent qu’il ne m’en rapporte mais je m’éclate à faire ce que j’aime, je rencontre des gens adorables, des passionnés, des déjantés,… J’adore découvrir de nouveaux endroits, de nouveaux produits, de nouvelles saveurs… (vous avez bien compris que je faisais exprès de répéter le mot « nouveau », j’adore ce qui est innovant, inconnu, irrévérencieux, frappadingue, anticonformiste… mais qui respecte la qualité, les consommateurs, l’environnement, l’humain, les animaux !). Je suis une blogueuse culinaire qui ne s’ennuie pas et je me demande comment je faisais avant !

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5 Commentaires
  • Val
    Posté à 12:15h, 30 octobre Répondre

    Au moins, tout est clair! Bisous

  • La chouette bricole
    Posté à 13:46h, 30 octobre Répondre

    C’est vraiment toi ! Sincère , pleine d’énergie passionnée , passionnante ! Top Caroline c’est juste parfait !

    • Caroline
      Posté à 14:49h, 30 octobre Répondre

      Merci Laurence, je te retourne le compliment !

  • Tugdual - Visa Pour
    Posté à 20:08h, 01 novembre Répondre

    Ce qui m’agace, c’est le fait que certains ne puissent accepter qu’un blogueur gagne de l’argent par ses productions. Articles sponsorisés ou non, tant que le blogueur garde sa liberté de parole, il ne devrait y avoir aucun malaise. Comme tu le dis, ce sont des tests sincères. Et pour devenir riche en étant blogueur, c’est un peu comme les stars de cinéma ou de la chanson, s’il y en a quelques uns qui brillent et gagnent (beaucoup) d’argent, la plupart son dans l’ombre, le font par passion et ne pourrait survivre sans un job « normal » à côté. À bientôt Caroline

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