Non, ce n’est pas juste un chien / chat !

Non, ce n’est pas juste un chien / chat !

Récemment, j’ai vu des ami(e)s qui annonçaient avec tristesse sur les réseaux sociaux la disparition de leur ami à 4 pattes mais qui concluaient en disant : « mais c’est juste un chien / un chat, il y a plus grave ! »

Je leur dis : « Non, ce n’était pas juste un chien / un chat, c’était un être sensible avec qui tu as partagé des années de bonheur. Tu n’as pas à avoir honte de ressentir de la peine. » Il y a un deuil à faire, un chagrin à surmonter. On ne peut pas juste pas mettre son mouchoir dessus et attendre que ça passe. N’ayez pas peur de pleurer et d’exprimer votre chagrin. Il vous a donné tant d’amour sans compter, il le vaut bien !

On a honte d’être malheureux car ce ne sont pas des êtres humains. Pourtant, parfois je me dis qu’ils méritent tout autant notre respect et même plus. Ils ne nous jugent pas, nous aiment sans condition, sont heureux de nous voir, même si nous sommes mal coiffés, pas maquillés. Le rêve, quoi !

Pour certaines personnes – dont je fais partie -, il y a un lien très fort qui se tisse avec leur compagnon et il devient indispensable à notre équilibre. Il nous fait rire, nous attendrisse, nous apaise. Regardez les expériences positives réalisées auprès d’enfants malades ou de personnes âgées !

On ne devrait pas avoir honte de ressentir de l’amour, de la tendresse pour des êtres vivants qui nous en témoignent. La vie, c’est ça aussi, c’est savoir recevoir l’énergie positif d’où qu’elle vienne, savoir profiter des bons moments, admirer de jolies choses, apprécier les bonnes choses,… Je pars du principe que nous devons partager cette terre en bonne intelligence, les humains, les animaux et les végétaux (même si c’est parfois mal parti, j’en conviens) et que chaque élément qui la compose mérite le respect.

Pour ma part, je n’ai que de bons souvenirs avec mes amies les bêtes. Quand j’étais enfant, je « volais » le teckel des amis de mes parents à chaque fois que nous allions chez eux. Ils étaient obligés de venir le récupérer dans la voiture, caché sous mes pieds.

Je réclamais régulièrement un chien à corps et à cris à mes parents. Quand j’ai eu 9 ans, nous sommes allés à Palma de Mallorque. La dame chez qui nous passions nos vacances nous a amenés voir une sainte dans une église et nous a dit que, si nous la priions, elle exaucerait tous nos voeux. Vous imaginez aisément ce que j’ai demandé. En revenant à l’appartement, j’ai cherché partout mon chien et bien sûr, je ne l’ai pas vu. J’ai fait la tête à la dame jusqu’à notre départ.

J’ai finalement eu gain de cause à 11 ans. J’ai fait un mauvais réveil après une opération de l’appendicite. Pour me calmer, car je hurlais et je me débattais, mes parents m’ont promis un chien.

Je l’ai reçu au Noël de la plus belle des façons. Mes parents m’avaient attaché une ficelle au poignet au petit matin et ont tiré dessus tout doucement. Je me suis réveillée et j’ai suivi la ficelle jusqu’à la salle à manger où se trouvait une corbeille avec un petit mot. Dessus, j’ai lu avec émotion que la petite Vicky, caniche abricot, allait arriver bientôt dans notre famille. J’étais folle de joie, je pense que c’est le plus beau cadeau que j’aie jamais eu ! Malheureusement, sa maman l’a empoisonnée en l’allaitant. Quel gros chagrin !

En désespoir de cause, mes parents se sont mis en quête d’une nouvelle boule de poils. Ils ont finalement trouvé une petite chienne croisée caniche – york, trouvée dans une poubelle par un éboueur. Les gens sont tellement méchants ! Cette Sandy était une vraie pile électrique et une merveille de chien, si intelligente, si vive. Quand ma grand-tante est tombée dans les toilettes suite à un malaise, elle est allée chercher mes grands-parents pour les prévenir… Elle était ma meilleure amie, ma confidente, la soeur que je n’ai pas eue. J’ai traversé l’adolescence, avec ses joies et ses peines, avec elle. Je fondais devant ses petits yeux brillants couleur châtaigne.

Nous l’avons amenée avec nous au Canada, après maintes péripéties. Elle est malheureusement morte là-bas écrasée par une voiture, en courant derrière un chat. Cela a été un des jours les plus tristes de ma vie. Mon père est allé la ramasser sur la route, en pleurant « Ma Sandy, ma Sandy ». Un vrai crève-coeur ! Ma grand-mère, qui avait ouvert la porte, se sentait horriblement coupable de n’avoir pas pu l’attraper. Je n’ai pas pu en parler avant 5 longues années, je souffrais trop en y pensant.

Plusieurs années plus tard, alors que j’habitais à Aix, dans un appartement, j’ai ressenti le besoin d’avoir de nouveau un animal et cette fois, j’ai fondu pour une adorable chatte type Felix, Triangle. Cette bestiole est un vrai chat-chien. Maintenant qu’elle est âgée, elle habite chez mes parents mais, quand elle était avec moi, elle me suivait partout, elle me faisait des bisous et des câlins, elle me racontait sa vie, elle me consolait avec sa patte quand j’étais triste. Je n’ai jamais vu ça, une vraie boule de sentiments et d’amour ! On en a traversé des aventures ensemble. Elle m’a apaisée, rendu plus sereine… Je souhaite à tout le monde de tomber sur un être aussi exemplaire, il ne lui manque que la parole.

Quand j’ai déménagé à Lançon avec mon chéri, j’ai adopté une autre petite chatte noire, Plume. Je suis allée la chercher à Pernes-les-Fontaines et ça a été le coup de foudre réciproque. Elle était si petite et fluette, d’où son nom. Comme sa maman a été écrasée quand elle était petite, elle avait des réactions un peu brusques, un petit coup de patte, un petit coup de dent, rien de bien méchant. Maintenant qu’elle a 6 ans, elle s’est assagie et elle recherche les caresses et les câlins. Elle adore aussi se faire masser par mon mari. Je suis émue quand je vois la petite bête un peu sauvage du début se changer en boule d’amour. Parfois, je n’arrive à la décoller de moi, elle se colle comme une arapède !

Maintenant, je vais vous parler du plus beau cadeau que j’aie jamais eu (que je me suis offert), mon spitz : Indiana. Avec un de mes premiers salaires de mon nouvel emploi, j’ai pu acheter cette petite merveille noire, vive, espiègle, câline, peureuse… Aussi exaspérante qu’adorable. Elle ensoleille ma vie et m’apporte souvent de la joie, du réconfort, du calme, de la sérénité. Ne croyez pas qu’elle remplace l’enfant que je n’ai pas eu. Non, pas du tout, c’est autre chose. Je me sens en connexion avec cet être sensible et je me fiche complètement qu’on me trouve ridicule, j’assume ! J’ai attendu exactement 20 ans avant de pouvoir avoir de nouveau un chien et c’est un grand bonheur pour moi. Certains s’offrent des voitures, des bijoux, des sacs de luxe… moi, je me régale avec mon chien.

Vous êtes en train de vous demander de vous demander pourquoi je vous raconte tout ça. Gourmicom est certes un blog culinaire mais aussi lifestyle. J’ai ressenti ces derniers temps beaucoup de chagrin autour de moi suite à la perte d’un être cher à 4 pattes et j’avais envie de partager avec vous mon expérience. Vous l’avez peut-être trouvée un peu longue mais je trouvais important de partager avec vous cette partie importante de ma vie.

 

4 Commentaires
  • Audrey - Arpenter le chemin
    Posté à 17:30h, 01 avril Répondre

    Je n’ai connu qu’un seul deuil d’animal de compagnie mais c’est assez pour savoir que si on considère son animal comme un membre de la famille, on le pleurera comme tel aussi. Ma Cathy est morte attaquée par un chien à 12 ans, j’ai mis des semaines à ne plus pleurer en y pensant.
    Aujourd’hui j’ai une chatte de 9 ans qui ne sort jamais, c’est ma fifille à quatre pattes, une vraie pot de colle et elle laissera un vide immense le jour où… (dans de longues années j’espère !). J’ai aussi un chien… qui lui aussi s’appelle Indiana ‘excellent choix de nom !). C’est un mâle et une sacrée boule d’énergie (et de poils) et on a aussi de belles années ensemble devant nous (si tu veux voir sa bouille : https://indianathesamoyed.tumblr.com/) !

    • Caroline
      Posté à 17:39h, 02 avril Répondre

      Merci pour ce commentaire Audrey. Indiana est magnifique ! On les aime nos petits anges/

  • Tessore Maribelle
    Posté à 15:06h, 07 juin Répondre

    Bonjour et merci pour le theme abordé de votre article. J’ai perdu il y a 10 jours mon bébé, mon petit bichon maltais Pompon de la pire des manières qu’il soit….attaqué à mort sous mes yeux par un staff….je suis depuis anéantie par cette perte brutale et horrible! J’ai hurlé tellement hurlé de comprendre très rapidement que j’étais impuissante et que mon bébé allait mourir dans de terribles souffrances… Pompon était mon 1er chien et je n’avais jamais connu de relation aussi merveilleuse d’amour inconditionnel. Je m’en rendais compte chaque jour durant 2 ans et cela me faisait même peur de l’aimer autant….je me disais que le jour où il partirait de sa « belle mort » comme on dit je serais tellement triste…. mais là le destin me l’a arraché si violemment ! Alors oui lorsque que des amis croyant bien faire me disent ce n’est qu’un deuil animalier il faut se ressaisir, je leur en veux de leur manque de compassion mais je les plains aussi de ne pas avoir connu de liens si forts qui leur permettent de comprendre ma douleur.
    L’amour que m’a donné mon tendre compagnon à poils et le temps m’aideront à avancer et retrouver ma joie de vivre…
    Maribelle

    • Caroline
      Posté à 18:49h, 07 juin Répondre

      Merci pour ce si beau et si terrible témoignage Maribelle. Comme je compatis à votre douleur et votre horreur. Je suis de tout coeur avec vous et je compatis.

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