Si Pâques m’était contée… ses origines et coutumes

Si Pâques m’était contée… ses origines et coutumes

Pâques est arrivée, tout le monde a préparé ses recettes d’agneau pascal et d’œufs en chocolat, et si on se replongeait un peu dans l’histoire de cette jolie fête qui enchante petits et grands ?

Pâques après les Rameaux

Le dimanche avant Pâques est celui des Rameaux ou de l’Ozanne (référence à l’Hosanna, cri d’acclamation du Christ à son entrée à Jérusalem). Les gens naguère confectionnaient un rameau ou rampan, celui des enfants étant enrichi de papier doré, gâteaux et friandises. En Provence, on prenait l’olivier, si prolifique avant l’hiver 1956. Béni, il apportait la protection pour toute l’année, le précédent devant être brûlé.

La semaine peineuse ou pénible

Du lundi au vendredi de cette dernière semaine de Carême, les obligations (grand nettoyage…) et interdictions, surtout Vendredi Saint, sont nombreuses (ne pas travailler, ni rire, ni honorer sa compagne, ni …). Les cloches des églises, après le Gloria du Jeudi Saint, se taisent, vont à Rome… pour y chercher des oeufs.

Le retour : la semaine radieuse

L’oeuf symbolise la fécondité, comme le lapin le renouveau, la rupture du jeûne et et des interdits (40 jours). Naguère, le samedi matin, les enfants en quêtaient des quantités non consommées durant des semaines. Cuits, peints, ils servaient à s’amuser, à décorer, à se battre et se nourrir.

Le dimanche de Pâques, retour des cloches, de la joie, de la bombance. Dès le petit-déjeuner, on consomme des oeufs à foison (mon grand-père Giuseppe en mangeait deux douzaines, durs, un de ces matins bénis, en 1950). Puis les cloches, les « Dames de bronze » sonnent et c’est la liesse, la grand-messe pour les croyants, la procession.

Avec Pâques (du latin Pascua = paître), retour à la normale, sinon à la bombance. En ce jour pascal, férié comme le Lundi dans nombre de pays, on festoie ce 1er dimanche après la 1ère lune de printemps.

A midi, la viande réapparaît. C’est ainsi la « soupe pascale » à Marseille, bouilli de boeuf, poulet et légumes du pot-au-feu hachés menus. On ajoute un oeuf cassé par personne dans la soupière. C’est aussi l’agneau pascal, coutume emprunté aux Juifs provençaux, selon Joseph d’Arbaud, car « Hag Hapessah » est une fête pastorale du temps des Hébreux nomades.

L’accueil du printemps

Dans l’Antiquité, le retour du printemps se fêtait sous l’égide des dieux et déesses. En Syrie, c’était Ishtar, déesse de la fécondité et de l’amour, devenue Easter pour les Anglo-Saxons. Comme les Russes orthodoxes se saluent d’un « Christ est ressuscité », pour Pâques, les Américains vous saluent d’un joyeux Happy Easter. A Scranton (Pennsylvanie), pour Pâques 1990, un simple d’esprit local nous a poursuivis dans les rues de la ville, pendant une heure, de ses Happy Easter tonitruants. Heureux souvenirs !

Rions un peu : le lapin-souris de Pâques

Pour Pâques 1992 à Toronto, je cherchais un Easter bunny pour ma fille. Finalement, j’en ai trouvé un très joli, à l’air singulier. Fou rire quand elle le découvrit, j’avais choisi une superbe souris grise, à la place d’un lapin. Je venais de créer le lapin-souris de Pâques, sans le savoir 😉

A lire

Le spezzatino di agnello (blanquette d’agneau) de mon arrière-grand-mère Lissa

Jambon au sirop d’érable à la canadienne

Merci à Jean-Pierre Générosi, Trésorier de l’Association Des Saveurs et des Mots (et accessoirement mon père)

Crédit photo : © Barbara Helgason – Fotolia.com

 

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