Rétrospective MP2013 : des festins d’exception !

Rétrospective MP2013 : des festins d’exception !

Festin SalonAlors que l’heure est au bilan pour les organisateurs de MP2013, c’est le bon moment pour se souvenir des 900 événements qui ont eu lieu en 2013 dans 92 villes des Bouches du Rhône et qui ont attiré 10 millions de visiteurs, dont 1,6 au seul MUCEM. La cuisine avait toute sa part dans l’année de la culture. J’ai eu le plaisir de participer à trois festins de Méditerranée, ainsi qu’au banquet « The Butcher » mis en scène par l’artiste Joep Van Lieshout. En tout, 5 000 personnes ont participé aux 5 festins de Méditerranée.

Le premier festin de Méditerranée auquel j’ai pris a eu lieu le 7 juillet Place du Général de Gaulle à Salon. Sur le thème « Le bonheur est dans le pré », il était concocté par le Chef Francis Robin du Mas du Soleil, avec la complicité des producteurs locaux.

Nous avons visité les différents stands de jus de fruits locaux, d’huile d’olive… et salivé devant les préparations des grandes carrioles venues de la Friche de la Belle de Mai.

Après avoir écouté un concert de jazz, alanguis dans des transats, nous nous sommes installés à une très grande tablée. Nos voisins, venus exprès de Marseille, étaient charmants. Comme dans une sorte de communion, nous avons dégusté une ratatouille délicieuse, ayant mijoté toute la journée, accompagnée d’un agneau de la Crau absolument divin. Nous nous sommes régalés d’un fromage de chèvre frais et d’un dessert dont je ne souviens pas vraiment mais qui comprenait le dessert salonais, le Nostradamus, ainsi que du miel.

Le deuxième festin, « Entre terre et mer » avait lieu le 20 juillet à  l’Esplanade Charles de Gaulle, à Istres, sur les bords de l’Etang de l’Olivier. Orchestré cette fois-ci par Sébastien Richard de La table de Sébastien, Kamal Mouzawak et le Souk el tayeb de Beyrouth, avec les producteurs locaux, ce repas, rassemblant 600 convives, nous a permis de déguster des spécialités libanaises et un agneau de la région très savoureux. J’avoue avoir été moins sensible à cette cuisine car j’apprécie moins les épices utilisés. Le cadre, avec une soirée d’été très agréable, était idyllique. Nous avons fini ce bon repas avec le concert Kaballah, qui a interprété des chansons yiddish où s’entrechoquaient rock, jazz, pop, transe-orientale et hip-hop !

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Le troisième festin, « Un dimanche sous les oliviers » a clôturé la saison, dans un cadre tout aussi idyllique, le 13 octobre. Nous étions 600 convives à festoyer au milieu des Antiques de Saint-Rémy. Je pense que ce sera la première et dernière fois qu’un tel événement aura lieu.

Cette fois, c’est le Conservatoire Grand Sud / Alpilles : Françoise Barcy (Le garde Manger, St Etienne du Grès), Jean-Pierre Michel, Fabien Cancelier (L’éveil des Papilles / Traiteur, Graveson), Christian Garino (L’Oustalen Maïanen, Maillane), Fabrice Meynadier (L’Estagnol, St-Rémy-de-Provence) et Jean-Pascal Fassy (Boulanger, Maillane), qui a mis tout son savoir dans la préparation d’un repas sensationnel mettant le sanglier à l’honneur, accompagné d’épeautre. Moi qui craignais un peu que la viande soit trop forte, j’ai été très surprise, elle était absolument délicieuse.

Le banquet « The butcher » du 15 septembre est un peu à part. En effet, il a déclenché une vive polémique sur les réseaux sociaux. La rumeur a couru que l’artiste Joep Van Lieshout allait découper une vache vivante sur le toit de la Friche de la Belle de Mai à Marseille. J’avoue avoir moi-même signé la pétition pour éviter une telle horreur. En fait, il n’en était rien, l’animal, provenant d’un élevage bio de Raphèle, avait été abattu dans les règles quelques jours avant. Comme j’avais gagné deux places grâce à France Bleu Provence, mon mari et moi sommes allés voir de quoi il en retournait. Là, je dois reconnaître que j’ai été un peu déçue car, malgré le fait que nous étions invités, nous avons dû faire la queue pendant un bon moment (pour qu’on nous dise ensuite qu’il y avait un guichet spécial pour les invités !!!). Arrivés sur le toit de la Friche de la Belle de Mai, nous avons encore dû faire la queue pour être assis.

Banquet Butcher

Les tables plongées dans la pénombre et les feux allumés ça et là créaient une ambiance fantasmagorique. Le but de l’artiste étant de nous rappeler des rites ancestraux. Nous avons dégusté de la viande, en grande quantité je dois l’avouer, sous plusieurs formes (boudins, saucisses, pâtés en forme de tête humaine (voir la photo de mon mari en train de découper un visage en viande, l’effet est un peu dérangeant…) mise en valeur par le boucher Charlie Assirlikian.

Une organisation très minutieuse

J’ai été très admirative de l’organisation minutieuse de ces festins. Nous étions servis à table et pourtant, nous n’avons pas du tout attendu et les serveurs étaient très aimables. Tout s’est déroulé dans la bonne humeur et la convivialité. Je suis également ravie de constater que notre région compte des chefs talentueux qui ont à cœur de partager leur passion avec le plus grand nombre et des producteurs sérieux et amoureux de leur terre. Le tout a donné des événements sans précédent !

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Crédit photo : Caroline Générosi-Herpin


 

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